Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

18 juin 2009

À mon travail à la pause

Les secrétaires fument sur un banc au soleil. Sur un banc à côté la directrice. Elle est seule, elle fume aussi derrière des grandes lunettes noires. Elle prend son temps elle profite de la chaleur. Je suis assise dans l'herbe avec des collègues. Nous mangeons et crions au récit d'une histoire scandaleuse. Le repas terminé notre groupe passe devant la directrice. Je ralentis le pas, je lui souris, nous parlons un peu de ce plaisir du soleil. Je voudrais parler plus, mais je m'en vais, à reculons prise dans un courant invisible qui m'entraîne. De ma fenêtre, je la vois encore et les murs brillants de sa fonction qui l'entourent.