Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

4 déc. 2008

Le matin

Ils sont partis, bien empaquetés dans leurs manteaux d'hiver. Je les regarde descendre, les trois tout encombrés les uns des autres. Du haut de l'escalier je reste avec eux mais la porte fermée, je n'y suis plus, ils continuent sans moi. L'été je descend sur le trotttoir, en guettant du coin de l'oeil un pyjama trop léger ou peut-être tâché. L'été même nous partons tous ensemble en bicyclette. L'hiver c'est autre chose... Je dois avant de me mettre au travail, ranger la maison de la nuit et de son petit déjeuner. Je reste debout et cherche le bout des yeux, le bout de l'ordre que je dois tirer, le houspiller comme un enfant traîneux.