Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

22 avr. 2009

Hors programme

Je la prends dans mes bras, nous tournons la tête du même coté, j'écrase ma joue sur son nez maladroitement, nous rions un peu, nous nous serrons et tâtons nos côtes comme la sorcière qui ne trouve jamais les enfants assez gras à son goût. Nous travaillons ensemble depuis longtemps maintenant, elle me parle en italien comme à sa fille. Ce matin une mauvaise nouvelle l'accable, je cherche une position qui ne soit pas celle du travail. J'ai senti longtemps sur ma joue son grand nez qui s'écrase, la mollesse et les angles du contact de nos visages.