Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

26 mai 2009

Le commerce

Une dame appelle, elle veut acheter la chose, elle négocie le prix que mon mari baisse. Il raccroche, il dit « elle marchande», je dis «bon». Je vais chercher la chose dans la remise. Je décide de la brosser, mais comme je n'ai pas de brosse, je la mouille avec un linge. Mon mari arrive «mais qu'est ce que tu fais ?». Nous regardons la chose toute détrempée. Je cligne un œil et penche la tête pour voir si ça se voit. Ça se voit. Je répare le dégât au sèche-cheveux, la chose est sèche mais auréolée et pas vraiment plus propre. La dame pas très aimable rappelle, attention elle arrive dans 30 minutes. Nous regardons un film, la transaction que nous devons régler se mets devant l'écran. Finalement, la dame qui veut sa chose sonne, il descend, je me cale dans le canapé sans rien regarder, j'écoute les voix lointaines sur le trottoir. Il remonte avec un billet. La dame pas très correcte a fait encore baisser le prix. Il a cédé non sans lui signaler son manque de classe. J'approuve, nous soupirons soulagés, nous n'avons pas le sens des affaires.