Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

19 oct. 2009

L'absence

En vélo ce matin après avoir déposé ma fille je croise un ami. Je le vois juste avant qu'il ne traverse la rue que je traverse en sens inverse debout en danseuse sur mon vélo. Je me dis «Ah tiens F.». Je veux l'interpeler mais il tourne la tête pour vérifier qu'aucune voiture n'arrive. Il est un peu essoufflé et marche en se précipitant vers l'avant. Quand il regarde de mon côté son regard est si loin que je n'ose lui faire faire tout ce chemin vers moi. Nous nous croisons donc sans nous reconnaître et cette absence me pince un peu.