Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

17 sept. 2010

Les guèpes

ils vont voir le pommier, ils sont pieds nus ou presque. Dans l'herbe fauchée ils ne le voient pas mais ils marchent sur un nid. Ils se font attaquer. L'ami attrape la petite dans ses bras et court vers la maison, elle hurle, le frère suit derrière. Le père est dans la cuisine, il regarde l'heure, midi, il se précipite dehors. La mère sort de la grange. Je reconnais le hurlement et son urgence, je cours vers eux, je crie des questions. Il la pose devant moi, je soulève la robe, quatre ou cinq guêpes volettent encore en-dessous. Arracher la robe, trembler, compter les piqûres, ne pas paniquer, paniquer. Le frère n'a rien, il reste en retrait, l'ami est tout piqué aussi et son visage est très blanc. La nuit les guêpes attaquent encore la fillette dans son sommeil qui se réveille en criant de peur.