Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

12 mai 2010

Le camp

Je fais son sac. Je glisse au fond tout ce que je sais qu'il ne voudra pas, je ne sais pas me résigner : la salopette en ciré jaune et le pantalon en moumoute polaire bleue. Je suis rassurée. Je l'attrape pour lui expliquer la distribution de ses effets : les slips dans la petite poche du haut et là tu vois c'est pratique ... il n 'écoute pas ça se voit, il veut faire de la corde à sauter, non il est tard. Je le regarde ne pas se résigner et balancer la corde doucement dans son dos.