Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

24 avr. 2011

Le moins

- Si je pouvais... mais je n'ai pas d'argent, on n'a pas d'argent, pas une cen', rien dans mes poches.
Nous marchons entre les rayons d'un magasin de jouets, une vieille promesse que nous avons finit par tenir lâcher sous l'usure de la demande. Je marche dans les rayons ma fille restée fixée devant des poupées blondes son frère accroupi avec son père qui détaillent le contenu d'une petite boîte de légo. Mon œil ne se fixe sur rien. J'écoute un autre père et son fils, il est jeune il parle fort l'enfant a 6 ans. Ce que dit le père rebondit contre les rayons colorés et fracture l'espace d'achat de sombres petits éclats sonores. Il dit qu'il n'a pas d'argent. Il dit qu'il ne peut rien acheter, non pas même cette épée à 10 dollars cinquante. Il le dit autant à nous qu'à son fils à qui je voudrais dire sors, sors. L'enfant silencieux glisse ses mains sur les rayons, retenues par la rengaine de son père : j'ai pas d'argent, on n'a pas d'argent, si j'avais ...je sais pas... 1000$ ... je t'en achèterai des choses.
Nos enfants ont choisi, deux cadeaux à presque 20$ chaque. Je paye nous sortons, derrière nous l'enfant et son père restent encore à soupeser.