Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

22 oct. 2008

L'aéroport

À l'aéroport, je vois passer une longue colonne de chariots enfilés les uns dans les autres. Une vingtaine d'hommes la fait rouler, poussant et tirant en marchant. Ils portent des dossards à réflecteurs et je vois dans la lumière de mes phares l'inscription Opsis qu'ils affichent. Les hommes, jeunes, noirs ou asiatiques, bien couverts sous leurs dossards gardent le visage grave. Et ça se voit aux gestes tirés qu'ils peinent à le faire. Faire avancer cette colonne vide mais lourde aussi des voyages qui ne seront pas les leurs.