Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

24 oct. 2008

Les travaux

Des hommes casqués s'installent au milieu des routes, déforment le chemin des voitures comme les gros cailloux le ruisseau. Perchés au-bord d'un trou qu'ils viennent de commander, ils réfléchissent au meilleur moyen de le reboucher. Les autres qui ne se penchent pas, sont ceux qui l'ont creusés, ils fument en attendant. En passant tout près d'eux, je remarque l'extrême vulnérabilité de leur position - leurs corps dans le dehors au milieu des autos - et la dérisoire protection du «port du casque obligatoire».