Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

26 août 2009

La veille

Nous regardons la liste des fournitures : 4 tubes de colle PRITT, deux boîtes de 16 feutres pointe large CRAYOLA, une gomme à effacer, une paire de ciseaux bout rond, deux boîtes de 8 feutres pointe fine CRAYOLA, un cartable à trois anneaux large de 1 pouce, trois crayons à mine HB, une blouse à manches longues. La vendeuse qui s'y connaît nous enjoint de respecter les marques : la colle PRITT par exemple, deux fois plus chère que la HITCHE qui nous tente et que je tiens dans ma main, présente un taux d'humidité avantageux parfaitement adapté aux collages scolaires. Nous ne voulons pas plomber les futurs travaux de notre enfant et l'imparable technicité de l'argument l'emporte. Nous tiquons encore sur les quantités. Quatre tubes de colle? Fais moi voir. Ah oui quatre tubes de colle. Incapables de nous résoudre à cet achat en gros, nous optons pour la poire en deux sur la colle et les boîtes de feutres pointe large. Le soir en remplissant le sac, je fais l'inventaire avec mon fils. Il me demande « est-ce que je devrais dire à la maîtresse que j'ai que deux tubes de colle parce que mon papa et ma maman trouvaient ça pas drôle d'acheter toute cette colle d'un coup ? ». Ohlalala non, surtout pas.