Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

19 août 2008

chien de prairie

Vers les deux heures du matin, souvent c'est son heure. Elle s'agite, griffe les draps. Et puis immanquablement à force elle se réveille. Elle a alors cette façon si particulière qu'ont les tout petits de s'assoir : elle entreprend de s'assoir. Le corps en entier impliqué qui décompose parfaitement l'action, pourtant m'échappe maintenant l'ordre exact de ses gestes. Une fois assise, elle cherche des yeux les miens, ses mains sur les genoux.