Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

31 mars 2009

Le chien

Nous traversons la ville en son milieu par la rue principale qu'on dit nationale. Nous ne sommes pas seuls, bientôt coincés dans un embouteillage. Il fait chaud, je suis assise à l'arrière car je suis une enfant. Les voitures sont à touche touche, leurs vitres baissées, je suis à l'arrière de l'une d'entre elles. Dans une autre à côté, de mon côté, il y a un chien assis. Il tire la langue comme font les chiens qui ont trop chaud, il bouge une tête stupide comme font les bêtes domestiquées. Je le regarde, il me regarde, je le vois me voir. Je ne sais pas si le dégoût vient avant la honte mais je rougis.