Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

8 mars 2009

Jeu de cubes

En fait il ne s'agit pas de vengeance, ni d'aventures, pas même d'amour. C'est plus simple et c'est moins drôle. Je veux montrer une histoire comme un cube : produire assez d'angles pour en deviner le volume, donner certaines des faces, mais pas toutes, ni les déplier. Tracer un dessin lacunaire mais précis.
La première histoire est une histoire de reconnaissance, celle que l'on attend, celle qu'on reçoit, la balances des deux, les comptes qu'on arrange. Des choses arrivent douloureuses mais comme des cuticules, pas plus graves que ça, enfin pas toujours. L'homme de cette histoire est un cinéaste, il montre son film dans une ville qu'il ne connaît pas, il espère ainsi échapper à une malédiction. Personne ne lui dit directement mais le public n'aime pas, il le comprend assez vite et on ne le détrompe pas. La malédiction est à l'intérieur même de son projet et c'est elle qu'il faudra essayer de voir.