Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

18 janv. 2009

Le couvert

Ils ont faim, ils le disent. Ils tournent dans la cuisine en quête de rapine. Nous ordonnons le mécontentement avec l'autorité de ceux qui ont le pain, «mettez le couvert si vous avez faim». Mon fils grommelle et installe les assiettes des grands, la petite se met dans ses jambes pour faire avancer sa cause. Elle organise son camp : elle sort une assiette en plastique, qu'elle va poser devant sa chaise, puis une autre, encore une. Finalement cinq assiettes bien serrées, empilées à demi s'entassent à sa place. Debout à côté de ce parc, elle attend nerveuse que le miracle opère.