Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

22 janv. 2009

La reprise

Je branche la bouilloire et j'ouvre mon ordinateur sur la table de la cuisine. Je m'assois dos à la fenêtre, je pense aux nuits de décembre que j'y ai passées. Les fenêtres ont changé depuis, neuves et hermétiques je ne sens plus le froid mais si transparentes que la nuit derrière moi m'intimide. Une amie m'a offert un pull très chaud, je le porte pour travailler. Je ne vais pas sur facebook, j'ouvre un document word. J'ai apporté une pile de livres et j'hésite. Mon fils arrive pour me redire bonne nuit, «ah tu recommences à travailler ?». Je réponds oui, lui caresse la tête et le pousse vers le couloir.