Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

28 janv. 2009

L'embouteillage

Nous sommes assis dans notre bonne vieille tercel et il neige encore. Je suis au carrefour à la sortie de la garderie. À droite, la rue Sherbrooke a l'air jammé mais je m'y engage, poussée par un espoir qui ne veut pas réfléchir. Nous sommes bloqués tout de suite. Je jette un œil aux enfants, je mets de la musique, une chanson triste que mon fils aime avec les paroles en poésie. À la troisième écoute, je change de disque, fatiguée de crier dans le rétroviseur des explications de texte mangées par la soufflerie.