Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

16 janv. 2009

Le froid

Je gratte le pare brise d'une main, je conduis de l'autre. Je suis recouverte de copeaux de glace et dois baisser la tête au ras du volant pour y voir quelque chose. Les enfants à l'arrière sont bien emballés chacun dans une couleur, bleu et rouge. Leurs yeux que la lumière aveugle papillotent dans la buée de nos souffles. Ils ne parlent plus. La radio en anglais occupe l'espace mais mon apprentissage matinal est déconcentré par les éléments. Tout s'évapore, même les arbres, sur le ciel terriblement bleu, j'entends qu'on parle de Gaza.