Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

9 févr. 2009

Le cocard

J'ai commencé la première, la tête en bas appuyée sur mes avant-bras, les jambes en l'air et la fille derrière moi pour ne pas tomber. Je suis redescendue très vite, ma partenaire a dit «c'est tout?». Elle s'est mise en position, la tête en bas entre ses bras à mes pieds, mes genoux dans son dos. Une position qu'on dit inversée, il faut imaginer. Elle devait monter une jambe après l'autre, doucement, moi les retenir une fois en l'air. Ça ne s'est pas passé comme ça. Elle a envoyé sa jambe droite si vite que je ne l'ai pas évitée. J'imagine que j'ai ressenti ce qu'un boxeur subit quand l'uppercut arrive qui l'envoie au tapis. Personne n'a compté jusqu'à dix pendant que je regardais le plafond en pleurant très fort. Ce soir le boxeur c'est moi.