Il me semble que c’est un jeu de patience, de patience et de dénuement.
Des morceaux d’os blanchis qu’on fait sauter dans ses mains en attendant le lendemain.

27 févr. 2009

Les mains

L'avenir est déjà là dans le souci qu'il nous donne. Le présent nous harasse des mille et un gestes à accomplir. Prolifére sans relâche ce qu'il nous incombe de faire : luxuriante responsabilité qui se nourrit de nos corps et de leur fatigue. Ce matin, assis sur notre lit, nous nous tenons les mains et ce contact écarte tout, une minute soudain très souple et très spacieuse. Les enfants attendent sur le seuil de la chambre, rendus timides par cette rupture de rythme. Notre fils retient un peu ses histoires de chevaliers qui pressent derrière son front, en retrait sa sœur, petite boule d'or et nez qui coule n'ose pas bouger. La chambre est claire et je reprend espoir.